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La Société de développement de la Baie-James s’engage dans une entente tripartite de 700 000 $ pour stimuler les entreprises autochtones

Hind Dekkar
Société de développement de la Baie-James (SDBJ)
Publié le 17 juillet 2025 par Hind DekkarBureaux de la Société de développement de la Baie-James (SDBJ) à Matagami / Photo : Hind Dekkar


Dans un effort concerté pour dynamiser l’économie autochtone et soutenir l’essor entrepreneurial des communautés cries, un investissement combiné de 700 000 $ a été annoncé le 16 juillet 2025, par la Société du Plan Nord (300 000 $), la Société de développement de la Baie-James, SDBJ (250 000 $) et le Gouvernement de la nation crie (150 000 $). Ces fonds seront alloués dans le cadre du Plan d’action nordique 2023–2028, visant à renforcer la capacité des entrepreneurs cris à répondre aux exigences croissantes du marché.

Un levier de développement régional pour la SDBJ

La Société de développement de la Baie-James joue un rôle structurant dans le Nord québécois, particulièrement à travers ses projets de réfection d’infrastructures, tel que la route Billy Diamond. Elle envisage à long terme, de devenir un donneur d’ordres majeur sur le territoire, avec l’ambition de confier davantage de contrats à des entreprises cries compétentes et bien établies. Monsieur Alain Coulombe, président-directeur général de la SDBJ, explique que cette initiative vise à : « Identifier des talents, ceux qui ont des ambitions, ceux qui souhaitent développer davantage de croissance dans les différentes communautés cries ». Il précise également le rôle de la SDBJ dans le développement économique : « Nous sommes dans ce projet à la fois donneur d'ordre et développeur économique. »

Alain Coulombe, président-directeur général de la Société de développement de la Baie-James (SDBJ)Photo : Hind Dekkar Alain Coulombe, président-directeur général de la Société de développement de la Baie-James (SDBJ)

Cette double mission permet à la SDBJ de créer une dynamique vertueuse où les entreprises cries deviennent des partenaires actifs dans les projets régionaux, tout en favorisant des retombées économiques locales.

Une approche encadrée et adaptable

L’engagement s’étend sur plusieurs années, avec un suivi rigoureux. Des bilans annuels permettront de mesurer les progrès, ajuster les objectifs et rectifier rapidement les stratégies si nécessaire. « En cours de route, si nous voyons qu'il y a des difficultés ou des enjeux, cela va nous permettre rapidement de faire des ajustements pour pouvoir corriger le tir », affirme M. Coulombe.

Cette flexibilité est essentielle pour répondre aux réalités du terrain et garantir l’efficacité du programme sur le long terme.

Focus sur la construction, ouverture à tous les secteurs

Si le secteur de la construction est identifié comme prioritaire, la SDBJ demeure ouverte à collaborer avec les entreprises cries dans d'autres domaines. L’objectif est de favoriser l’émergence d’un tissu entrepreneurial diversifié et résilient. « Nous n’excluons aucun secteur […] Nous n'excluons aucune possibilité d'être aussi des partenaires de développement avec ces entreprises », souligne M. Coulombe.

Ce positionnement permet aux entrepreneurs de se projeter au-delà des chantiers et d’envisager des modèles économiques adaptés aux réalités et besoins de leurs communautés.

Des appels d’offres adaptés aux communautés

Une autre mesure envisagée par la SDBJ consiste à restreindre géographiquement certains appels d’offres, notamment lorsqu’un projet se situe près d’une communauté spécifique. Cette stratégie favorise directement les entreprises locales, renforçant leur implication dans le développement régional. « Ce que nous voulons, c'est augmenter la valeur des contrats que nous octroyons aux entreprises régionales par rapport à la situation actuelle », explique le PDG de la SDBJ.

Une vision commune pour l’autonomie économique

Cette initiative n’est pas uniquement technique ou financière. Elle repose sur une volonté partagée de stimuler l’autonomie économique et la vitalité entrepreneuriale des Cris d’Eeyou Istchee. En mobilisant des ressources ciblées et un accompagnement personnalisé, les partenaires espèrent générer un impact concret et durable. « À la Société de développement de la Baie-James, nous sommes fiers de jouer un rôle clé qui ouvre la voie à un avenir prospère et durable pour la Baie-James. » Conclut M. Coulombe. Ce partenariat entre institutions publiques et gouvernement autochtone pourrait bien servir de modèle pour d'autres régions nordiques en quête de développement inclusif.