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Un premier cas de rage du renard arctique confirmé à Matagami

Nicolas Fivel
Les autorités appellent à vacciner les animaux domestiques et limiter les déchets extérieurs pour éviter d'attirer ces prédateurs opportunistes.
Publié le 8 août 2025 par Nicolas FivelRenard arctique / Photo : Facebook du ministère de l'Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs

Un renard arctique, découvert par un citoyen en mars dernier à Matagami, a été testé positif à la rage. Il s'agit d'une toute première confirmation à proximité de la municipalité, selon le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs.

Une découverte inédite dans le secteur

La carcasse de l’animal n’a été récupérée par les autorités qu’à la fin juin 2025. Une fois au laboratoire, les spécialistes ont entrepris les procédures nécessaires pour détecter la présence du virus.

« Pour confirmer qu’un animal était bel et bien porteur de la rage, il doit être envoyé pour analyse dans un laboratoire. Une série de tests est faite pour le confirmer », explique Ariane Massé, biologiste auprès du ministère.

Les prélèvements ont été réalisés sur le système nerveux, notamment dans le cerveau, afin de déceler les lésions typiques d’une infection. De premières analyses ont eu lieu à la faculté de médecine vétérinaire de Saint-Hyacinthe, puis un second test a été mené par l’Agence canadienne d’inspection des aliments à Ottawa.

Un virus endémique, mais peu alarmant

Selon Mme Massé, la rage du renard arctique circule naturellement dans le Nord-du-Québec et ailleurs au Canada, sans pour autant signifier que tous les individus en sont porteurs. L’hiver 2024-2025, particulièrement propice à leur reproduction, aurait contribué à l’abondance de l’espèce et à son déplacement plus au sud.

« À Matagami, depuis 2022, on a des observations sporadiques de renards arctiques dans le secteur. Là, c’était la première fois qu’on avait une carcasse disponible et qu’on pouvait faire analyser pour le test de rage qu’on a confirmé », précise la biologiste.

Si le virus ne crée généralement pas d’épidémies durables, les autorités appellent à la plus grande vigilance. La vaccination des animaux domestiques et la gestion des déchets extérieurs demeurent essentielles pour éviter d’attirer ces prédateurs opportunistes.