
Chapais renouvelle son engagement contre les violences faites aux femmes

Le Centre de femmes Les Essenti « Elles » s'est démarqué lors des 12 jours d’action contre les violences faites aux femmes, organisés du 25 novembre au 6 décembre. En effet, l’organisme basé à Chapais a mobilisé la communauté autour d’initiatives de sensibilisation, mettant en lumière un enjeu toujours préoccupant pour les femmes de la région comme du reste du Québec.
Une édition ancrée dans la solidarité locale
La campagne a été lancée le 25 novembre dernier avec une levée de drapeau en collaboration avec la Ville de Chapais, un geste symbolique pour souligner la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes.
« C’est pour faire de la sensibilisation auprès de la population face aux violences que les femmes peuvent être victimes. En s’associant avec la Ville de Chapais, elle devient “ville alliée” contre les violences faites aux femmes », avance Marie-Claude Tremblay, coordonnatrice du Centre de femmes Les Essenti « Elles ».
Cette 16e édition était articulée autour du thème « Même monde, mêmes luttes, mêmes espoirs ». De plus, Mme Tremblay se dit particulièrement préoccupée par la hausse des féminicides ces dernières années : elle estime « qu’aujourd’hui, il y a beaucoup trop de féminicides partout » et insiste sur la nécessité de dénoncer ce fléau pour prévenir de futures tragédies.
Témoignages, ressources et accompagnement des victimes
Au cours des 12 jours d’action, le Centre de femmes a multiplié les rencontres, notamment en accueillant la conférencière Nathalie Trottier, survivante de violence conjugale. Un témoignage qui aura permis d’aborder des enjeux sensibles comme le contrôle coercitif et les difficultés vécues par les victimes. L’intervention s’est tenue devant deux participantes, dans un cadre intime favorisant l’échange.
La coordonnatrice met également en avant la proximité de la Maison d’hébergement l’Aquarelle, qui représente une précieuse aide pour les femmes de la région : « C’est sûr qu’avec la Maison d’hébergement l’Aquarelle, située à 30 minutes de chez nous, c’est plus facile pour elles de s’y rendre. Elles n’ont pas besoin de changer nécessairement les enfants d’école ou même de changer leur travail, donc c’est plus propice pour elles », souligne Mme Tremblay.
Des vidéos chocs pour sensibiliser la population
En parallèle, le Centre de femmes a diffusé des vidéos chocs sur ses réseaux sociaux, démontrant une volonté d’agir fermement contre un phénomène qui demeure un important défi de sécurité et de santé publique. Selon l’Observatoire canadien du fémicide pour la justice et la responsabilisation, 24 féminicides ont été dénombrés à travers le Canada en 2024, dont un dans le Nord-du-Québec.
En cas de besoin, il existe d'autres ressources que les Centres de femmes, à l'instar des services de police ou encore de SOS violence conjugale, un organisme communautaire disponible à tout moment pour un accompagnement téléphonique et un soutien psychologique.




