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Ambulanciers paramédicaux : grève générale illimitée à la Baie-James sur fond de négociations tendues

Nicolas Fivel
À ce jour, le syndicat juge inacceptables les offres du gouvernement, mais assure que la population continuera de recevoir les services d’urgence.
Publié le 18 juillet 2025 par Nicolas FivelPhoto : Wikimedia

Une mobilisation inattendue, mais prévisible

La Fédération de la santé et des services sociaux affiliée à la Confédération des syndicats nationaux (FSSS-CSN) a déclenché une grève générale illimitée des ambulanciers paramédicaux, depuis le 7 juillet 2025, à travers la Baie-James. Bien que soudaine pour la population, cette grève s’inscrit dans un contexte tendu entre plusieurs acteurs de la vie politique et syndicale depuis plusieurs mois, voire plusieurs années.

Sébastien Cliche Sirois, président du Syndicat des paramédics de l'Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec, rappelle que « présentement, ça fait déjà plus de deux ans qu’on est sans convention collective. Il y a encore des négociations (…) sauf que les offres sont vraiment ridicules ». La convention collective est échue depuis mars 2023.

Des conditions salariales jugées inacceptables

Parmi les principales revendications, les ambulanciers paramédicaux réclament notamment une hausse salariale sur cinq ans, alors que le gouvernement propose actuellement 12,5 %, contre 17,4 % dans le reste du secteur public.

« On veut des meilleures conditions de travail, on veut un meilleur salaire, on veut améliorer les conditions pour partir à la retraite plus tôt (…) On veut que nos anciens soient capables de partir à la retraite sans être obligés de travailler jusqu’à 70 ans », martèle M. Cliche Sirois.

À cela s’ajoute une baisse observée d’environ 4 $ par heure depuis l’échec des négociations en 2023, ainsi qu’une prime de 5 % qui pourrait également leur être retirée.

Des négociations au point mort après dix jours

Malgré deux rencontres à la table de négociation depuis le début de la grève, aucun compromis n’a encore été trouvé. Les discussions sont au point mort, alimentant l’inquiétude et l’exaspération au sein des travailleurs et travailleuses.

Toutefois, il est important de préciser que cette grève générale illimitée, entamée il y a plus de dix jours, n’impacte – pour l'heure – aucunement l’offre de services préhospitaliers auprès de la population jamésienne.