
Un projet solaire pourrait-il voir le jour à Lebel-sur-Quévillon grâce à l’Alliance de l’énergie ?

Dans un contexte où les municipalités de la Baie-James, cherchent à diversifier leurs sources de revenus et à contribuer à la transition énergétique, la création de l’Alliance de l’énergie de la Baie-James (AEBJ) représente un projet structurant pour les villes nordiques. Regroupant Chapais, Chibougamau, Matagami et Lebel-sur-Quévillon, cette nouvelle régie intermunicipale vise à planifier, développer et mettre en œuvre des projets d’énergie renouvelable à l’échelle régionale.
Une réponse à la vulnérabilité financière des petites municipalités
Lebel-sur-Quévillon, comme plusieurs villes éloignées, fait face à une charge croissante liée au financement de ses services municipaux. Avec une population relativement stable mais un territoire vaste à desservir, les hausses successives de taxes foncières atteignent des seuils difficilement soutenables pour les contribuables.
La mise sur pied de l’AEBJ pourrait permettre à la municipalité de participer à des projets énergétiques générateurs de revenus, tout en évitant d’alourdir la pression fiscale locale. En intégrant une gouvernance régionale concertée, Lebel-sur-Quévillon accède à un modèle de développement capable d’attirer des investissements publics et privés en matière d’énergie propre.
« Grâce à l’Alliance de l’énergie de la Baie-James, des revenus additionnels pourraient être générés sans imposer de coûts supplémentaires aux citoyens », explique monsieur Guy Lafrenière, maire de Lebel-sur-Quévillon.
Potentiel de développement solaire
Sur le plan local, un projet est actuellement à l’étude sur le site de l’aéroport de Lebel-sur-Quévillon. Celui-ci se distingue par la disponibilité de terrains dégagés, ainsi que par sa proximité immédiate avec une station d’Hydro-Québec, un atout logistique majeur pour l’intégration au réseau électrique national.
Alors que les projets éoliens sont peu compatibles avec la configuration urbaine de la ville, l’énergie solaire apparaît comme la solution la plus prometteuse. Le déploiement d’un parc photovoltaïque sur cette zone pourrait offrir une production d’électricité significative, contribuant à l’autonomie énergétique régionale tout en générant des redevances pour la municipalité. « L’implantation d’un parc solaire sur le terrain de l’aéroport est tout à fait envisageable, d’autant plus que la présence d’une station Hydro-Québec à proximité constitue un avantage stratégique », indique M. Lafrenière.
Gouvernance régionale et retombées locales
L’AEBJ ne se limite pas à la mise en œuvre de projets d’infrastructure : elle vise également à structurer une expertise locale en énergie renouvelable. Cela inclut la capacité d’identifier des opportunités d’investissement, d’établir des partenariats avec le secteur privé et d’assurer une concertation intermunicipale soutenue.
Pour Lebel-sur-Quévillon, cette approche collaborative ouvre la porte à des retombées économiques et sociales durables. L’emploi local pourrait bénéficier de l’implantation de projets d’énergie verte, que ce soit lors de la construction, de l’entretien ou de l’exploitation des installations. Par ailleurs, l’alliance permet de mutualiser les ressources entre les quatre municipalités, optimisant ainsi les coûts de planification et de déploiement.
Rappelons que la création de l’Alliance s’inscrit dans les grandes orientations énergétiques provinciales, qui visent à faire du Québec un leader nord-américain en matière d’énergie propre.