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Un classement mondial des juridictions minières fait craindre pour les investissements dans la région

Nicolas Fivel
L’AMQ pointe des incohérences réglementaires et fiscales pouvant expliquer cette rétrogradation, et appelle les gouvernements provinciaux et fédéraux à améliorer leur coordination.
Publié le 14 août 2025 par Nicolas FivelExcavatrice minière / Photo : Pexels

Le Québec perd du terrain dans le classement mondial des juridictions minières les plus attractives pour les investisseurs, passant de la 5e à la 22e place en 2024, selon le rapport de l’Institut Fraser dévoilé le 29 juillet 2025. Cette rétrogradation de 17 rangs fait craindre pour les investissements miniers dans le Nord-du-Québec.

Des incohérences réglementaires décelées

Pour Francis Bérubé, directeur des communications stratégiques et affaires publiques auprès de l’Association minière du Québec (AMQ), cette chute s’explique principalement par des problèmes d’harmonisation entre les différents gouvernements.

« Les principaux facteurs qui ont amené à cette baisse-là, c’est au niveau des dédoublements réglementaires et des différentes incohérences, notamment entre le fédéral et le provincial », indique-t-il.

Le régime fiscal, la prévisibilité et l’efficacité administrative du système juridique sont également des aspects ayant pesé dans ce recul. Au total, l’Institut Fraser a évalué 15 critères, allant du potentiel géologique à la réglementation, en passant par les délais d’obtention des permis.

Un signal clair pour le gouvernement du Québec

Le Nord-du-Québec, où se concentre une part importante des projets miniers de la province, pourrait être particulièrement touché par cette perte d’attractivité. Bien que le nombre de fournisseurs dans l’industrie minière régionale ait doublé en deux ans, M. Bérubé estime que ce classement envoie un message clair.

« Je pense que c’est un signal que le gouvernement du Québec doit entendre. [Il doit] voir que sa juridiction est moins attractive du point de vue des investisseurs miniers », martèle le directeur des communications stratégiques et affaires publiques à l’AMQ.

Pour éviter que cette tendance ne perdure, l’AMQ exhorte les gouvernements provinciaux et fédéraux à améliorer leur coordination, afin de restaurer la confiance des investisseurs.