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Oléoduc dans le Nord-du-Québec : François Legault rouvre un débat énergétique et environnemental

Nicolas Fivel
Pour l'heure le projet reste hypothétique, mais il relance le débat sur la conciliation entre développement énergétique et protection du territoire nordique.
Publié le 23 mai 2025 par Nicolas FivelPxHere

Le premier ministre du Québec, François Legault, a évoqué son souhait de construire un pipeline traversant le Nord-du-Québec pour acheminer le pétrole de l’Ouest canadien vers l’Europe. Ce scénario, présenté comme hypothétique à ce stade, relance le débat sur la conciliation entre développement énergétique et protection du territoire nordique.

Un corridor énergétique à travers le territoire nordique

Interrogé le 15 mai 2025, François Legault a indiqué que le Nord-du-Québec pourrait accueillir un oléoduc reliant l’Ouest canadien au port de Sept-Îles. Cette infrastructure permettrait d’exporter du pétrole jusqu'en Europe, dans un contexte de tensions commerciales persistantes avec les États-Unis sous l’administration Trump.

De plus, le premier ministre affirme que la population est désormais plus réceptive, suggérant que le climat politique international pourrait changer la perception ou l'adhésion à certains projets énergétiques traversant des régions éloignées comme la Baie-James ou Eeyou Istchee.

Le projet recevrait aussi l’appui du premier ministre fédéral, Mark Carney, qui souhaite développer un corridor de transport énergétique.

Des craintes environnementales et économiques bien présentes

Du côté de Greenpeace Canada, l'organisation non gouvernementale internationale a fermement dénoncé ce projet, le qualifiant de non-sens environnemental et économique. Elle avance également qu’aucune entreprise n’a manifesté d’intérêt concret à ce jour, en raison de l’instabilité des marchés pétroliers et des coûts de production.

Le cabinet de François Legault a toutefois précisé que ce projet d’oléoduc n’est pour l’instant qu’une hypothèse et le gouvernement reconnaît que l’acceptabilité sociale — notamment auprès des communautés nordiques et autochtones — sera une condition sine qua non avant de poser la première conduite.