
Les régions froides au cœur de l’expertise en géo-environnement minier renforcée par l’UQAT

L’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT) franchit une nouvelle étape dans la recherche environnementale appliquée au secteur minier avec l’obtention d’une Chaire de recherche du Canada en géo-environnement minier des régions froides. Destinée aux chercheurs émergents, cette chaire de niveau 2 sera dirigée par Vincent Boulanger-Martel, professeur à l’Institut de recherche en mines et en environnement (IRME).
Une avancée stratégique pour l’industrie minière canadienne
L’annonce faite en mars dernier par l’honorable François-Philippe Champagne, ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, marque une avancée significative pour le secteur minier. « L’objectif de cette chaire est de développer, adapter et transférer des connaissances en ingénierie et en gestion des rejets miniers, spécifiquement pour les régions froides », explique Vincent Boulanger-Martel.

Avec l’intensification des activités minières, notamment dans les territoires de la Baie-James et l’Arctique canadien, les défis liés aux conditions climatiques extrêmes se multiplient. Peu de solutions adaptées aux environnements de pergélisol ou aux cycles de gel-dégel saisonnier ont été développées jusqu’ici. Cette chaire vise à combler ce vide en proposant des innovations technologiques dans les domaines de la modélisation numérique, de la géotechnique expérimentale et de la télédétection.
Un positionnement stratégique à l’échelle nationale et internationale
L’UQAT se distingue comme l’un des rares établissements au monde à concentrer autant de ressources sur l’étude des interactions entre l’environnement et l’industrie minière. « Notre expertise est reconnue au Canada et à l’international. Nous cherchons à adapter les pratiques minières aux conditions des régions froides, en tenant compte de la présence de glace, des basses températures et du stockage des rejets miniers », précise monsieur Boulanger-Martel.
Cette chaire renforce également la capacité de l’IRME, qui bénéficie d’un volume de recherche de plus de 8 M$ et d’un réseau étendu de sites d’expérimentation en milieu industriel. L’université se positionne ainsi parmi les établissements les plus actifs en recherche appliquée au Canada.
Le projet bénéficie d’un financement de 600 000 $ du Programme des chaires de recherche du Canada et de 322 500 $ de la Fondation canadienne pour l’innovation, destiné à l’acquisition d’équipements de pointe. « Ce financement permet de soutenir les étudiants et étudiantes, qui se forment sur le terrain et participent activement à la recherche. Grâce à cette chaire, nous pouvons consolider les collaborations avec l’industrie minière, les ministères et les firmes de consultants pour développer des solutions innovantes », souligne monsieur Boulanger-Martel.