À partir de 2 juin 2025, la Ville de Chibougamau entamera un important projet de réduction du risque de feux de forêt, dans le but d’éviter un scénario similaire à celui de l’été 2023. Huit secteurs sensibles seront aménagés selon des techniques de gestion de la végétation et des combustibles, pour un investissement total de 600 000 $ et une durée de six à huit semaines.

Une stratégie en trois zones pour limiter la propagation

Les travaux seront menés sous la supervision de Jean-Guy Perreault, directeur du service incendie de Chibougamau, en collaboration avec la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU). L’objectif est d'empêcher une propagation rapide d'un feu de forêt vers les habitations.

On veut diminuer le risque que ça se reproduise en faisant des travaux d’élimination de combustibles (…) près des bâtiments dans les secteurs visés, explique M. Perreault.

Chaque secteur est divisé en trois zones :

• Zone immédiate (0 à 1,5 mètre) : élimination des arbres morts et résineux, conservation des feuillus.
• Zone intermédiaire (1,5 à 10 mètres) : retrait des jeunes conifères dont la tige est inférieure à 9,1 cm en hauteur de poitrine.
• Zone étendue (jusqu’à 30 mètres) : espacement des conifères à 3 mètres, élagage des branches jusqu’à 2 mètres du sol pour assurer la ventilation.

De la déchiqueteuse à la reforestation

Les méthodes d’intervention varieront selon les zones : certains secteurs seront traités à l’aide de broyeurs forestiers et resteront sur place, tandis que d’autres nécessiteront un broyeur à bois. Les résidus transformés en copeaux seront ensuite transportés vers un lieu d’enfouissement.

On sera en mesure de transformer ça en copeaux, d’envoyer ça dans une déchiqueteuse pour emmener au site d’enfouissement, ajoute Jean-Guy Perreault.

Ce projet-pilote, financé en partie par une subvention du ministère de la Sécurité publique, inclut également la plantation de 18 000 arbres sur 7 km, au nord de la municipalité.