
Une vingtaine de pompiers forestiers de la Baie-James envoyés en renfort dans l’Ouest canadien

Le 24 juillet 2025, plusieurs dizaines de pompiers forestiers de la SOPFEU (Société de protection des forêts contre le feu) issus de l’Abitibi-Témiscamingue et du Nord-du-Québec ont été déployés dans l’Ouest canadien pour soutenir leurs collègues dans la lutte contre les feux de forêt.
Des pompiers de Lebel-sur-Quévillon et Matagami envoyés au front
Parmi eux, 17 ont été envoyés au Manitoba, dont 15 de Lebel-sur-Quévillon et 2 autres de Matagami. Quatre autres pompiers forestiers, soit 3 de Lebel-sur-Quévillon et 1 de Matagami, ainsi qu’un représentant d’agence, ont pour leur part été mobilisés en Saskatchewan.
« On peut profiter du calme au Québec pour aider nos confrères de l’Ouest canadien. Nous avons fait des voyages par le passé, depuis le début de l’été, au Manitoba et en Saskatchewan », explique Mélanie Morin, agente à la prévention et aux communications à la direction générale de l’Ouest de la SOPFEU.
Ce déploiement, qui devrait durer au maximum 14 jours, s’inscrit dans une série d’échanges entre les provinces du Canada planifiée en amont, permettant d'anticiper la saison des feux dès l’hiver.
Une solidarité essentielle face aux effets du réchauffement climatique
Ces interventions sont coordonnées par le Centre interservices des feux de forêt du Canada, qui répartit les effectifs selon les besoins des provinces. Pour Mme Morin, ces collaborations sont non seulement communes, mais également essentielles dans un contexte où le réchauffement climatique accentue l'intensité et la fréquence des feux de forêt.
« Nous faisons régulièrement des échanges, autant notre province que les autres provinces vers nous. On se souvient qu’en 2023, lorsqu’il y avait de très gros incendies au Québec, nous avons reçu de l’aide d’autres provinces et même de l’international », rappelle-t-elle.
D'après l'agente à la prévention et aux communications, les pompiers québécois sont notamment réputés pour leur expertise dans l’utilisation de l’eau comme principal outil de combat, notamment à l’aide de motopompes et de tuyaux d’arrosage. « Au Québec, nous sommes très chanceux d’avoir beaucoup de sources d’eau », conclut Mélanie Morin.