
Une première Semaine du Patrimoine mobilise tout le territoire jamésien

La Société d’histoire de la Baie-James a lancé la toute première édition de la Semaine du Patrimoine du 18 au 24 septembre 2025, un événement régional d’envergure visant à valoriser l’histoire locale et à renforcer le sentiment d’appartenance au territoire. Pour la première fois, des activités ont été déployées simultanément sur l’ensemble du territoire jamésien, incluant un volet virtuel accessible à tous les publics. « Le but était vraiment de pouvoir offrir un petit quelque chose à tout le monde », souligne Marie-Claude Duchesne, directrice-archiviste à la Société d’histoire de la Baie-James.
Une programmation variée, entre terrain et numérique
Des expositions physiques et numériques, des parcours historiques, des conférences, des ateliers de conservation, des rallyes photo et même des concours de mèmes ont rythmé cette semaine festive. Ces derniers ont connu un succès viral, avec entre 25 000 et 31 000 vues quotidiennes et 650 participants.
Les rallyes photo ont également permis de mettre en lumière le patrimoine naturel, considéré comme un pilier de l’identité régionale. Les gagnantes, Corine Leroy (Baie-James) et Jackie Meunier (Chibougamau), ont su capter l’essence des paysages locaux à travers leurs clichés.
Redonner leur place aux femmes du Nord
La Semaine du Patrimoine a aussi été l’occasion de valoriser les figures féminines de l’histoire régionale. L’exposition virtuelle Mon cœur est au Nord (2023) retrace les expéditions de Thérèse Bernier dans les années 1930 et 1940, une pionnière dont le parcours discret reflète celui de nombreuses femmes du Nord. En parallèle, le projet Femmes du Nord : une histoire des Jamésiennes amorce une recherche historique inédite sur les femmes de la région, longtemps absentes des récits dominants, « c’est encore une histoire qui reste à construire », rappelle Mme Duchesne, soulignant le manque de reconnaissance dans la toponymie et les espaces publics.
La participation citoyenne a été au rendez-vous. Selon la Société d’histoire de la Baie-James, les taux de participation, tant pour les activités physiques que numériques, ont été proportionnels à la démographie des différentes localités. Des enfants de quatre ans aux aînés, tous les groupes d’âge ont été représentés.
Face à cet engouement, une deuxième édition est déjà envisagée. « Le patrimoine, ce n’est pas seulement contempler des objets anciens, c’est aussi jouer avec notre histoire, se l’approprier », affirme Mme Duchesne. L’événement s’inscrit dans une volonté de régionalisation des actions de la Société d’histoire de la Baie-James, qui, malgré une petite équipe, entend poursuivre son mandat de valorisation du patrimoine sur l’ensemble du territoire.