
Travaux d'inventaire forestier : près de 2 160 placettes mesurées en 2025 dans le Nord-du-Québec

Le ministère des Ressources naturelles et des Forêts (MRNF) a annoncé la réalisation d’importants travaux d’inventaire forestier dans plusieurs régions du Québec, jusqu’au 17 novembre 2025. Ces opérations visent à approfondir les connaissances sur l’état des forêts québécoises, qu’elles soient publiques ou privées, et à soutenir une gestion durable du territoire forestier.
Dans le Nord-du-Québec, les équipes mandatées procéderont à la mesure de 1 596 placettes-échantillons temporaires (PET), 331 placettes-échantillons permanentes (PEP) et 233 points d’observation écologique (POE). Chaque placette couvre une surface de 400 mètres carrés, où les forestiers recueillent diverses données sur la végétation, la qualité des sols, l’âge et la hauteur des arbres, ainsi que sur l’état sanitaire des peuplements forestiers. Les points d’observation écologique servent également à analyser des paramètres comme la pente du terrain, la composition du sol et l’évolution de la végétation, notamment dans le cadre du suivi des effets des changements climatiques sur le Québec méridional.
Les travaux incluent également des activités liées à l’Inventaire forestier national, à la validation cartographique du MRNF, et à l’étude provinciale sur la carie du bois (PAC). Cette dernière implique, l’abattage ciblé de près de 800 tiges d’essences spécifiques comme le sapin, l’épinette, le pin gris et le thuya de l’Est. Ces prélèvements permettent d’évaluer les taux de carie dans le bois et d’ajuster les volumes d’approvisionnement attribués à l’industrie de transformation.
Aucun arbre n’est coupé dans le cadre des inventaires habituels. Les arbres sont simplement marqués à l’aide de peinture ou de rubans repères pour faciliter les relevés. Des prélèvements minimes du sol peuvent être effectués à des fins d’analyse. Les propriétaires de terrains privés sont informés par écrit et une coordination est assurée avec les gestionnaires de zecs, pourvoiries et réserves fauniques afin d’harmoniser les travaux avec les périodes de chasse, notamment en excluant les fins de semaine critiques pour la chasse au gros gibier sur les territoires libres.
Rappelons que les données collectées nourrissent les bases d’analyse utilisées pour orienter les décisions de gestion forestière, ajuster les pratiques sylvicoles et appuyer les politiques publiques en matière d’environnement.