La Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) lance une campagne visant à améliorer l’encadrement des jeunes travailleurs, notamment dans les régions comme le du Nord-du-Québec où les emplois saisonniers et les début de carrière sont nombreux. Cette initiative, qui s’adresse aux employés âgés de 14 à 24 ans ainsi qu’à leurs employeurs, met l’accent sur la formation et la supervision comme outils de prévention des accidents du travail.

Une vulnérabilité accrue chez les jeunes travailleurs

Les jeunes qui commencent un premier emploi doivent souvent s’adapter rapidement à des milieux où les risques sont peu familiers. « Souvent, les jeunes qui travaillent occupent leur tout premier emploi, ce qui augmente les risques puisqu’ils ne connaissent pas nécessairement les dangers associés à leurs nouvelles tâches », explique Nicolas Bégin, porte-parole de la CNESST. Il souligne l’importance du dialogue entre employeur et employé afin que les jeunes puissent poser des questions et recevoir la formation adéquate.

En 2024, près de 9,9 % des lésions professionnelles recensées au Québec concernaient des jeunes travailleurs. Ce chiffre démontre la nécessité d’une meilleure prévention et d’un accompagnement renforcé.

Une campagne axée sur l’information et la prévention

La campagne de sensibilisation de la CNESST sera diffusée en deux temps, du 26 mai au 22 juin, puis du 1er au 14 décembre 2025. « Ce rappel est nécessaire, car nous avons observé d’excellents résultats lors de la campagne précédente », indique monsieur Bégin. La diffusion se fera via la radio traditionnelle et numérique ainsi que les journaux numériques, afin de toucher autant les jeunes travailleurs que leurs employeurs. Le ministre du Travail, monsieur Jean Boulet, insiste sur l’importance de cette initiative : « Il est essentiel que les jeunes soient bien formés et accompagnés pour assurer leur sécurité et leur bien-être au travail. »

Outre l’encadrement fourni par les employeurs, la CNESST encourage les jeunes à s’informer sur leurs droits et à signaler les risques. « Si cette campagne permet d’instaurer un dialogue systématique sur les risques dans chaque milieu de travail, ce serait une avancée majeure », estime Nicolas Bégin. L’objectif est clair : réduire les accidents et promouvoir une culture de la sécurité au travail, particulièrement dans le Nord-du-Québec, où les jeunes travailleurs occupent un rôle essentiel dans l’économie locale.