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Réorganisation des trajectoires d’urgence au CRSSS de la Baie-James pour améliorer la prise en charge des patients

Hind Dekkar
Centre de santé de Chibougamau
Publié le 3 octobre 2025 par Hind DekkarCentre de santé de Chibougamau / Photo : Centre régional de santé et de services sociaux de la Baie-James


Le Centre régional de santé et de services sociaux (CRSSS) de la Baie-James a récemment mis en place une nouvelle trajectoire clinique à l’urgence du centre de santé de Chibougamau. Cette réorganisation, pilotée par la direction des soins infirmiers, vise à améliorer la rapidité et la pertinence de la prise en charge des patients.

Une évaluation infirmière dès l'arrivée

Le changement le plus important concerne l'ordre dans lequel les patients sont accueillis, en effet, ces derniers sont maintenant évalués par une infirmière dès qu'ils arrivent, avant même de s'inscrire administrativement. Cette modification permet de traiter en priorité les cas les plus urgents, « l'objectif est de réduire les temps d'attente », explique Caroline Vaillancourt, la directrice des soins infirmiers.

Cette évaluation rapide facilite également la détection précoce des symptômes d'infections contagieuses, permettant ainsi d'appliquer rapidement des mesures de protection comme le port du masque ou l'isolement.

Vers une uniformisation au niveau de la province

Le CRSSS de la Baie-James, s'inscrit dans une démarche visant à s'harmoniser avec les pratiques recommandées par l'Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ). L'endroit où se fait l'évaluation a été réaménagé pour que les infirmières aient une meilleure vue d'ensemble, ce qui améliore la sécurité et la réactivité en cas de situation critique.

Nouveau système d’information et de gestion informatisé "Medurge"  Photo : Centre régional de santé et de services sociaux de la Baie-JamesNouveau système d’information et de gestion informatisé "Medurge"

Parallèlement, le système informatique Medurge a été installé. Cet outil permet d'enregistrer électroniquement les informations médicales, ce qui améliore la communication entre les services et fournit des données en temps réel sur la performance de l'urgence, « avant, la collecte de données se faisait à la main et demandait beaucoup d'efforts », précise Mme Vaillancourt. Désormais, les équipes ont accès à un tableau de bord connecté au ministère de la Santé.

Formation et soutien

Pour aider le personnel à s'adapter à ces changements, une formation personnalisée leur a été offerte. Des experts ont accompagné les équipes pendant les deux premiers jours, et un soutien technique est toujours disponible pour répondre aux besoins sur le terrain.

L'évaluation attribue une cote de priorité allant de P1 (urgence vitale) à P5 (non urgent), mais cette cote n'est pas communiquée directement aux patients. L'ordre de passage dépend donc de la gravité de l'état de santé. « Une personne arrivée plus tard peut être vue avant si son état est critique », rappelle Mme Vaillancourt.

De plus, le CRSSS de la Baie-James, encourage également la population à considérer d'autres options que l'urgence pour les cas moins graves : appeler le 811, consulter un pharmacien, consulter les guides d'autosoins ou s'inscrire au guichet d'accès à la première ligne (GAP).

Un déploiement dans toute la région

Lebel-sur-Quévillon et Matagami seront les prochaines municipalités à adopter cette nouvelle approche et le système Medurge d'ici la fin décembre 2025, suivies de Chapais au début de 2026. Le CRSSS de la Baie-James, espère ainsi réduire les temps d'attente pour les cas prioritaires, mieux utiliser les ressources médicales et rendre l'expérience plus agréable pour les patients. Enfin, Mme Vaillancourt souligne que ces changements demandent une adaptation de la part des patients et du personnel.