L’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT) a déployé du 29 septembre au 6 octobre 2025, une série d’activités pour souligner la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation. L’initiative, désormais annuelle, vise à sensibiliser la communauté universitaire à l’héritage des pensionnats autochtones et à encourager une réflexion collective sur les responsabilités de chacun dans le processus de réconciliation.

« Ce n’est plus seulement une journée, c’est une semaine complète dédiée à l’éducation, à la sensibilisation et à la réflexion », explique Janet Mark, conseillère stratégique à l’éducation et à la réconciliation à l’UQAT. Les campus et centres de l’UQAT se sont illuminés en orange tout au long de la semaine, en écho à la couleur symbolique du souvenir des enfants disparus dans les pensionnats. Des kiosques d’information, une exposition virtuelle, un quiz éducatif et des tables rondes sont venus enrichir la programmation. L’Institut de recherche sur les forêts a pour sa part organisé une discussion sur les pratiques de recherche en contexte autochtone.

Le point culminant de cette semaine est prévu pour le lundi 6 octobre à Val-d’Or, avec un dîner-conférence animé par Marie Wilson, ancienne commissaire de la Commission de vérité et réconciliation. Dix ans après le dépôt du rapport final de la CVR, elle livrera un témoignage attendu, également diffusé en ligne. « La réconciliation passe par l’éducation », rappelle Janet Mark, citant les mots de l’ex-commissaire Murray Sinclair. « Ce n’est pas la responsabilité exclusive des peuples autochtones, c’est une responsabilité partagée. »

L’UQAT encourage activement ses étudiants, son personnel et ses partenaires à participer à un dialogue transparent et inclusif. Selon Mme Mark, « une compréhension approfondie constitue la base essentielle pour progresser vers une réconciliation authentique ». Elle souligne par ailleurs que la mobilisation collective est cruciale pour concrétiser cet objectif commun.

Rappelons que depuis 2024, le 30 septembre est officiellement reconnu comme jour férié à l’université, une décision qui s’inscrit dans le plan stratégique de l’établissement et répond à l’appel à l’action no 80, de la Commission de vérité et réconciliation.