
Québec En Alerte : un test crucial pour la sécurité publique

Le ministère de la Sécurité publique (MSP) procédera, ce 19 novembre à 13 h 55, à un test du système Québec En Alerte. Cette opération annuelle vise à garantir le bon fonctionnement de l’ensemble de la chaîne de diffusion des alertes d’urgence, du diffuseur initial jusqu’aux citoyens, en passant par les radiodiffuseurs et les compagnies de télécommunications.
Un outil vital pour la protection des citoyens
Québec En Alerte est conçu pour informer rapidement la population en cas de menace réelle ou imminente pour la vie ou la sécurité. Les alertes peuvent concerner des catastrophes naturelles (tornades, feux de forêt), des disparitions d’enfants (alerte AMBER), ou des situations dangereuses comme la présence d’un individu armé. Elles sont diffusées en français et en anglais, à l’échelle provinciale ou dans des zones ciblées.
Pour recevoir ces messages, les appareils mobiles doivent être compatibles avec le service d’alerte sans fil au public et connectés à un réseau LTE ou 5G au moment de la diffusion. Le message du test, qui ne nécessite aucune action, indiquera clairement qu’il s’agit d’un exercice : « TEST -- Ceci est un TEST programmé de Québec En Alerte -- Aucune action n'est requise. »
Selon Maude-Émilie Lapointe, conseillère en sécurité civile au sein de la Direction générale des opérations du MSP, ce test permet de « déceler les défaillances potentielles » dans le système et de s’assurer que « tous les maillons de la chaîne fonctionnent bien », des tours de télécommunication aux diffuseurs, en passant par les appareils des citoyens. Elle souligne également l’importance de familiariser la population avec le signal sonore, les consignes de sécurité et les sources d’information fiables comme le site alerte.gouv.qc.ca.
Des défis spécifiques pour les régions éloignées
Dans des territoires vastes et peu desservis comme la Baie-James, où la couverture cellulaire est parfois limitée, le MSP mise sur la complémentarité des médias. Les radios communautaires jouent un rôle essentiel en relayant les alertes et en contextualisant les consignes. « Ce sont des alliés précieux pour transmettre les communications dans les régions plus éloignées », précise Mme Lapointe.
Le test s’inscrit dans le cadre du Système national d’alertes au public (SNAP), une initiative pancanadienne. Il permet également de vérifier les infrastructures numériques, notamment les liaisons avec les médias sociaux et les nouvelles fonctionnalités du site Web de Québec En Alerte. Depuis janvier 2025, aucune alerte n’a été diffusée via ce système, mais le MSP rappelle que seuls certains ministères provinciaux et fédéraux sont autorisés à émettre ces messages.
Mme Lapointe invite les citoyens à ne pas ignorer les alertes et à consulter les ressources disponibles pour mieux comprendre leur fonctionnement. Elle insiste sur l’importance de la mobilisation collective, notamment lors des alertes AMBER : « La participation de la population est cruciale pour retrouver des personnes disparues. Ces alertes vous concernent directement. »




