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Navettage en Baie-James : une étude pour mesurer ses impacts économiques, sociaux et environnementaux

Nicolas Fivel
Les résultats devraient permettre d'établir des solutions pour attirer et retenir davantage de travailleurs sur l'ensemble du territoire.
Publié le 17 septembre 2025 par Nicolas FivelPhoto : Centre de formation professionnelle de la Baie-James

Le Centre de formation professionnelle de la Baie-James mène actuellement une étude sur le phénomène du navettage, aussi appelé Fly-in/Fly-Out, afin d’évaluer ses conséquences économiques, sociales et environnementales dans le Nord-du-Québec.

Un emploi sur quatre occupé par un navetteur

Selon Renée-Claude Baillargeon, directrice générale de la Direction générale de Services Québec du Nord-du-Québec, ce phénomène est loin d’être marginal.

« On s’est intéressé à connaître un peu l’impact du navettage dans notre région administrative puisqu’à la Baie-James un emploi sur quatre (25 %) est occupé par un navetteur », souligne-t-elle.

Ces travailleurs, venus principalement de régions situées plus au sud de la province, occupent des postes clés, mais contribuent dans une moindre mesure à la vitalité locale. Toujours selon Mme Baillargeon, leur présence affecte la disponibilité de la main-d’œuvre.

Elle note également que la rémunération de ces travailleurs de passage n’est pas toujours dépensée dans les commerces et entreprises de la Baie-James, même s’ils bénéficient des services publics de la région.

Chercher des solutions adaptées au territoire

Depuis mars 2025, le CFP Baie-James consulte les entreprises et la population afin d’identifier des pistes concrètes. À terme, l’objectif est de trouver des moyens d'accroître le nombre de travailleurs capables de demeurer directement sur place.

« Avec cette étude-là, on souhaite donner des solutions vraiment adaptées qui favorisaient l’attraction et la rétention des travailleurs en région », confirme la directrice générale.

C'est pourquoi le défi reste de taille. En plus de l’impact économique, le navettage entraîne des conséquences environnementales liées aux déplacements réguliers et fréquents entre les régions. Toutefois, les données statistiques — parfois biaisées par la mobilité des navetteurs — compliquent le travail du CFP Baie-James qui désire mettre en place des mesures durables.