
Minnie's Hope: un Centre pédiatrique social en pleine expansion

Le centre pédiatrique social Minnie’s Hope a récemment franchi une étape importante en emménageant dans un nouveau bâtiment durable. Grâce aux dons de BMO Groupe Financier (3 M$) et de la Fondation Hewitt (2 M$), cette transformation illustre la résilience et l’innovation du village cri de Whapmagoostui et du village inuit de Kuujjuaraapik.
Un nouveau bâtiment adapté aux besoins des enfants
Le docteur Johanne Morel, pédiatre et cofondatrice de Minnie’s Hope, revient sur l’importance de cette expansion :
« L'objectif principal, c'est d'offrir aux enfants des deux communautés jumelles des services qui vont leur permettre de réaliser leur potentiel en dépit souvent de défis sociaux parfois importants, et de faire cela dans un contexte de sécurité culturelle le plus possible. On était au début dans une ancienne chapelle catholique, ce bâtiment est devenu inhabitable. La plus grande partie des fonds est allée à la construction d'un nouveau bâtiment tout à fait adapté aux besoins, le reste est mis sur des ressources humaines afin d'offrir de meilleurs services aux enfants. »
Depuis sa fondation en 2014, Minnie’s Hope offre des soins pédiatriques globaux incluant des programmes thérapeutiques, sociaux et éducatifs, tous élaborés en collaboration avec les membres des communautés crie et inuite. Cette approche permet d’intégrer les valeurs et connaissances locales, faisant de Minnie’s Hope un modèle en matière de pédiatrie sociale au Canada.
Une vision tournée vers l’avenir
Le Dr Morel rêve d’un avenir où des centres comme Minnie’s Hope se multiplieraient à travers les communautés cries et inuites. Il souligne que lancer une telle initiative représente un engagement considérable, nécessitant la présence de personnes prêtes à s'investir sur le terrain : « C'est un énorme engagement de partir un centre comme celui-là, ça demande quelqu'un sur le terrain qui est prêt à s'y investir. »
Mais au-delà des infrastructures, il insiste sur un enjeu fondamental : la sécurisation culturelle. Après des années à parcourir les villages du Nord pour offrir des soins médicaux, il a pris conscience des barrières existantes entre les recommandations médicales et la réalité sociale des jeunes autochtones. « La sécurisation culturelle, c'est être à l'écoute des valeurs », affirme-t-il, évoquant son engagement à Minnie’s Hope comme un moyen de redonner ce qu'il a reçu des communautés.
Avec son nouveau bâtiment et son engagement indéfectible, Minnie’s Hope s'affirme comme un acteur essentiel de la pédiatrie sociale au Canada, prêt à accompagner d’autres initiatives similaires à travers le pays.