
Les feux de forêt de 2023 à Lebel-sur-Quévillon : impacts et mesures gouvernementales

L’année 2023 restera gravée dans les mémoires des Québécois et des Jamesiens en particulier comme celle où les feux de forêt ont ravagé des centaines de milliers d’hectares, notamment dans la région de Lebel-sur-Quévillon. Selon les données officielles du gouvernement du Québec, plus de 1,3 million d’hectares de forêt ont été détruits, répartis sur 44 unités d’aménagement. Face à cette catastrophe, les autorités ont mis en place des mesures d’urgence pour limiter les impacts environnementaux et économiques.
Lebel-sur-Quévillon à été évacuée à deux reprises soit, du 2 au 18 juin et du 22 juin au 1er juillet 2023, le maire de la ville, monsieur Guy Lafrenière, a témoigné de la difficulté vécue par les habitants :
«Les gens ont été évacués 26 jours durant le mois de juin. Certains ont pu trouver refuge chez leurs proches, mais 300 personnes ont dû rester à la polyvalente de Senneterre. Bien qu’ils aient été bien reçus, mentalement, c’était très difficile de ne pas être chez soi.»
Cette évacuation prolongée a mis en lumière les défis auxquels les populations locales ont été confrontées, notamment la précarité financière de certains citoyens forcés de quitter leurs domiciles.
Des investissements pour renforcer la résilience
En juin 2024, le gouvernement du Québec a annoncé un investissement de 1,77 million de dollars pour la mise en place de mesures d’atténuation des risques liés aux feux de forêt. Des montants ont été alloués à plusieurs villes :
- Chapais : 236 158 $
- Chibougamau : 433 541 $
- Lebel-sur-Quévillon : 234 789 $
- Gouvernement régional Eeyou Istchee Baie-James (GREIBJ) : 557 395 $
- Matagami : 316 738 $
Ces fonds serviront à la réhabilitation des lignes de protection et à la mise en place de recommandations de la SOPFEU, notamment en matière de sensibilisation du public et de contrôle de la végétation pour réduire les risques. Selon Guy Lafrenière, bien que le soutien gouvernemental soit bienvenu, davantage de fonds auraient permis d’améliorer encore les protections : «Nous sommes contents et satisfaits de cette somme. Évidemment, si nous avions eu plus, nous aurions pu faire encore mieux. Mais cette somme va nous aider à nous protéger à long terme.»
Un défi environnemental et économique majeur
Les feux de forêt ont considérablement affecté l’industrie forestière et la biodiversité locale. Le Forestier en chef du Québec, Louis Pelletier, avait recommandé une réduction des possibilités forestières annuelles de 620 000 mètres cubes de bois dès avril 2024, afin de préserver les ressources naturelles et permettre une régénération des zones brûlées.
Des analyses gouvernementales ont révélé que treize unités d’aménagement dans le Nord-du-Québec, l’Abitibi-Témiscamingue et la Mauricie ont été particulièrement touchées. Une réévaluation des stratégies de gestion forestière a donc été entreprise pour prioriser la remise en production et la récupération des bois brûlés.
Ces incendies démontrent l’urgence d’une gestion proactive des ressources naturelles et d’une adaptation aux défis climatiques. Les efforts déployés par le gouvernement et les municipalités visent à limiter les impacts à long terme et à renforcer la résilience des collectivités face à ces catastrophes. L’année 2023 aura été marquée par une crise sans précédent, mais aussi par une mobilisation collective pour reconstruire et protéger les forêts québécoises.