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Inventaire aérien en 2026 : l'orignal de la zone 17 au cœur des décisions de gestion

Hind Dekkar
Des orignaux dans une forêt
Publié le 25 novembre 2025 par Hind DekkarPhoto : Pexels


Le député d’Ungava, M. Denis Lamothe, a confirmé que l’inventaire aérien de l’orignal en zone de chasse 17 dans le Nord-du-Québec, aura lieu à l’hiver 2026, probablement entre la fin janvier et le mois de février. L’opération, menée par le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP), vise à établir un portrait actualisé du cheptel afin de guider les décisions sur la gestion de la chasse.

Cet inventaire, qui avait été annulé en octobre 2025 pour des raisons budgétaires, a finalement été rétabli grâce aux pressions exercées par les élus et les acteurs locaux. « J’ai fait des représentations que les gens du milieu ont appuyées, et cela a fait en sorte qu’ils ont trouvé les sommes nécessaires pour faire cet inventaire, qui est essentiel », souligne le député.

Contexte : un moratoire depuis 2022

En 2021, un inventaire aérien avait révélé une diminution significative de la population d’orignaux dans la zone 17, estimée à environ 1 036 individus (±16 %), soit une densité de 0,52 orignal/10 km². Ces résultats avaient conduit le gouvernement à imposer un moratoire sur la chasse sportive dès 2022, afin de protéger une population jugée fragile. Seules les communautés autochtones ont pu continuer la chasse de subsistance, conformément à leurs droits issus de la Convention de la Baie-James et du Nord québécois.

Objectifs de l’inventaire

Le principal objectif de l’inventaire est de mesurer l’évolution du cheptel d’orignaux afin de déterminer si la population est en croissance ou en déclin. Les données recueillies permettront d’évaluer la durabilité des prélèvements et, le cas échéant, d’ajuster les quotas de chasse sportive. Elles serviront également à alimenter les travaux du comité conjoint chasse, pêche et piégeage, institué dans le cadre de la Convention de la Baie-James et du Nord québécois.

Ce comité analysera les résultats et transmettra ses recommandations au ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs : « Des recommandations seront faites au ministère… qui prendra la décision finale », a précisé Denis Lamothe.

Vers une réouverture en 2026 ?

La possibilité d’une réouverture de la chasse sportive en zone 17 dès 2026 dépendra directement des résultats de l’inventaire. Si le cheptel montre des signes de résilience, les autorités pourraient autoriser un prélèvement limité. À l’inverse, si la baisse se confirme, le moratoire pourrait être prolongé.

Les élus locaux, tout comme les chasseurs et les communautés autochtones, attendent ces résultats avec attention. Pour plusieurs, il s’agit d’un enjeu économique et culturel majeur, dans une région où la chasse à l’orignal constitue une activité emblématique.