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Installation de Washaw Sibi : la Ville de Matagami se questionne sur son avenir

Nicolas Fivel
Bien que la communauté ait voté pour s’établir près de Matagami, René Dubé veut s’assurer d’avoir l’appui gouvernemental et d’informer la population avant toute décision finale.
Publié le 10 juillet 2025 par Nicolas FivelOuverture de la conférence annuelle du SAENCAT à Amos, le 11 juin 2025 / Photo : Facebook de Chantal Kistabish

Un projet aux répercussions sur plusieurs générations

Le projet d’installation de la communauté crie de Washaw Sibi près de Matagami continue de faire couler beaucoup d’encre. Si son implantation se concrétise, elle transformera sur plusieurs décennies la dynamique de la municipalité et de ses près de 1 400 habitants.

Pour René Dubé, maire de Matagami, ce projet n’est pas anodin et nécessite une vision à très long terme.

« Il faut bien comprendre que si jamais on arrive à une entente, ce ne sera pas pour 5, 10 ou 20 ans. Il faut penser pour les 100 prochaines années », a-t-il déclaré au micro de l’Aurore Info.

Une administration à l'écoute de ses citoyens

Emplois, infrastructures, offre de services, appui gouvernemental : plusieurs enjeux majeurs préoccupent l’administration matagamienne et sa population.

« Suite à l’activité du Secrétariat aux alliances économiques à Amos, c’est sûr que c’est un peu parti dans tous les sens. (…) Ne vous inquiétez pas ! Si vous avez des questions, vous savez où me rejoindre », a-t-il précisé, en référence à la Conférence annuelle tenue à Amos les 11 et 12 juin derniers.

Au cours des derniers mois, M. Dubé a rencontré à trois reprises Annie Mapachee-Salt, cheffe de Washaw Sibi, pour échanger sur le futur du projet et rappeler que le choix final revient à la Ville. Une quatrième discussion est d'ores et déjà planifiée, selon le maire.

Un projet voté à 87%, mais encore loin d’être finalisé

En 2023, un référendum auprès des membres de la communauté crie de Washaw Sibi avait confirmé leur souhait de s’établir à l’ouest de Matagami, avec 87 % d’opinions favorables. Malgré ce résultat clair, René Dubé insiste sur la nécessité d’une réflexion approfondie en bonne intelligence.

« Il ne faut pas oublier que Matagami est une ville forestière et minière. On ne peut pas se permettre d’aller à la légère là-dedans et il faut être appuyé aussi ; notre gouvernement va avoir un rôle important à jouer avec nous autres », conclut-il.

Pour l’heure, la Ville n’a pas encore reçu l’aval du gouvernement provincial. Le maire assure qu’une consultation publique pourrait avoir lieu afin d’informer et de consulter la population sur ce projet d’envergure qui façonnera, sans équivoque, l’avenir de Matagami.