Logo Aurore

Une séance d'information pour prévenir les risques du radon dans le Nord-du-Québec

Nicolas Fivel
Bien qu’aucune aide financière ne soit offerte, des tests de dépistage abordables et des solutions existent pour réduire les risques.
Publié le 14 février 2025 par Nicolas FivelCanva

Une séance d’information pour sensibiliser la population

Une séance d’information en ligne sur le radon, un gaz radioactif nocif pour la santé, s’est tenue pour les villes du Nord-du-Québec le 12 février dernier. Organisée en collaboration avec l’Association pulmonaire du Québec et le ministère de la Santé et des Services sociaux, cette rencontre était animée par Mathieu Brossard, spécialiste en rayonnement chez Santé Canada.

Selon Mathieu Brossard, spécialiste en rayonnement chez Santé Canada, l’objectif était clair : informer les citoyens sur les risques liés au radon et les encourager à tester leur domicile.

« Dans le Nord-du-Québec, c’est un peu plus d’une maison sur vingt qui a un problème de radon. C’est en dessous de la moyenne canadienne et québécoise. Tout le monde devrait faire une mesure de radon chez soi parce que la question n’est pas de savoir si on en a, mais si le niveau est trop élevé. » avertit le spécialiste.

Un problème présent, mais des solutions existent

Selon les données disponibles, plus de 5 % des habitations du Nord-du-Québec présentent une exposition élevée au radon. Ce gaz, produit naturellement par la dégradation de l’uranium dans le sol, peut s’infiltrer dans les maisons et constitue la première cause de cancer du poumon chez les non-fumeurs.

Toutefois, des solutions existent pour limiter son impact. Mathieu Brossard juge que « la bonne nouvelle lorsque l’on trouve du radon, c’est qu’on peut corriger le problème. C’est la première cause de cancer chez les non-fumeurs, mais il ne faut pas s’inquiéter. Chez Santé Canada, on recommande de prendre des mesures sur trois mois pendant la période de chauffage. »

Une réglementation stricte mais aucun soutien financier

Depuis le 31 octobre 2024, Santé Canada recommande de limiter l’exposition au radon à 200 becquerels par mètre cube. Si ce seuil est dépassé, des travaux correctifs doivent être réalisés dans un délai d’un an pour réduire les risques pour la santé.

Malgré ces recommandations, aucune aide financière n’a encore été mise en place par les gouvernements québécois ou canadien pour couvrir les frais des travaux d’atténuation. Cependant, des trousses de dépistage sont disponibles dans le commerce pour quelques dizaines de dollars, permettant à chacun de tester facilement son domicile.