
Québec mise sur l’économie circulaire pour transformer son industrie minière

Face aux bouleversements du marché mondial et à la nécessité de sécuriser un approvisionnement responsable en minéraux critiques et stratégiques (MCS), le gouvernement du Québec mise sur l’économie circulaire comme levier d’innovation pour son industrie minière. Le Plan québécois pour la valorisation des minéraux critiques et stratégiques (PQVMCS) 2020-2025 prévoit une série de mesures concrètes, notamment dans le Nord-du-Québec, à travers une démarche de transition.
La démarche s’inscrit dans une stratégie à long terme visant à diversifier l’approvisionnement en MCS, sans dépendre uniquement de l’exploitation primaire. Le gouvernement mise sur des piliers comme le recyclage, l’écoconception, et l’économie de fonctionnalité pour répondre à une demande mondiale croissante tout en consolidant l’autonomie du Québec face aux fluctuations du marché. Trois appels à projets de recherche et développement (R&D) ont été lancés, accompagnés d’un soutien stratégique à des initiatives phares, telles que le projet VORTEX du Groupe MISA ou encore des projets industriels portés par Rio Tinto, Sigma DevTech et 5N Plus.
Une collaboration encadrée avec les communautés autochtones
Les projets de R&D menés actuellement n’ont pas d’impacts directs sur le territoire. Toutefois, si leurs applications industrielles devaient se concrétiser dans le Nord-du-Québec, des mécanismes rigoureux d’évaluation environnementale et sociale entreraient en jeu. Ces procédures sont menées par des comités indépendants intégrant des représentants inuits ou cris, selon les zones concernées (CQEK pour le Nunavik, COMEX et COMEV pour la Baie-James), conformément à la Convention de la Baie-James et du Nord québécois. Par ailleurs, des fonds spécifiques soutiennent la participation active des communautés autochtones au développement minier, notamment en exploration, en formation et en entrepreneuriat.
Rappelons que chaque projet financé est évalué par un comité d’experts sur sa capacité à intégrer les principes d’économie circulaire. À terme, si les technologies développées sont commercialisées, elles devront démontrer une réelle capacité à réduire l’empreinte environnementale de l’industrie minière. Aucun projet ne peut être mis en œuvre sans l’aval du Ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs, garant de la conformité aux exigences environnementales.