
Matagami s’oppose à la fermeture du bureau des agents de protection de la faune

Le conseil municipal de Matagami a dénoncé, lors de sa séance ordinaire du 21 janvier 2025, la fermeture annoncée du bureau des agents de protection de la faune sur son territoire. Cette décision, prise par le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs, suscite l’indignation des élus locaux.
Un besoin criant pour la surveillance du territoire
Le maire de Matagami, René Dubé, a exprimé son opposition ferme à cette fermeture, soulignant l’importance de la présence d’agents dans une région entourée de forêts, de lacs et accueillant de nombreux touristes.
« Ils ont avisé le propriétaire du bâtiment que le bail de location terminait le 31 janvier 2026, donc c’est la dernière année où il y aura un bureau des agents de protection de la faune à Matagami. Il faut dire que la Ville a déjà interpellé le ministère en 2021 pour dire : ‘Écoutez, la surveillance du territoire et les besoins sont criants parce qu’on est dans le domaine de la forêt.’ » a déclaré le maire de Matagami.
Contrairement à d’autres municipalités comme Lebel-sur-Quévillon ou Radisson, Matagami ne bénéficie plus d’agents de protection de la faune sur place depuis un an. Selon René Dubé, cela complique la gestion et la surveillance du territoire :
« On a fait des vérifications ! À Lebel-sur-Quévillon, il y a six postes d’agents. Présentement, quatre d’entre eux sont opérationnels et deux en maladie, mais ils ne sont pas remplacés immédiatement. Après ça, l’autre agent dont on dispose se trouve à Radisson, mais il est cantonné au niveau administratif dans son bureau. Quand on a des besoins, soit les agents viennent de Quévillon ou bien d’Amos, ce qui est un non-sens. »
Un ministère en retrait malgré les préoccupations locales
Interrogé sur cette décision, le ministère a refusé de donner une entrevue, mais a indiqué par communiqué que « devant les enjeux de recrutement observés et le nombre d’agents de protection de la faune possible à Matagami limitant la capacité d’intervention, il a été décidé de revoir le modèle de couverture du territoire. »
Toutefois, cette explication ne satisfait pas la Ville, qui demande une reconnaissance de la spécificité de son territoire et des besoins qui en découlent.
Face à cette situation, le maire René Dubé a sollicité l’intervention de plusieurs figures politiques, dont Denis Lamothe, député d’Ungava ; Jean Boulet, ministre de la Région Nord-du-Québec, ainsi que l’Administration régionale Baie-James. La Ville espère ainsi faire pression pour que des solutions soient trouvées avant la fermeture officielle du bureau, prévue pour janvier 2026.