
L'opposition officielle se positionne sur la fermeture du bureau des agents de la faune à Matagami

Une décision contestée au plus haut niveau
La fermeture du bureau des agents de la faune à Matagami, prévue pour janvier 2026, continue de soulever de vives réactions. Parmi les voix qui s’élèvent, Virginie Dufour, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’environnement et de lutte contre les changements climatiques, dénonce une perte importante pour la protection du territoire.
« Chaque fermeture de bureau est malheureusement une perte pour la protection de la faune et de notre territoire. Il y a de moins en moins d’agents et de bureaux ouverts, mais le territoire à protéger est de plus en plus grand. Ça devient inquiétant ! » estime la porte-parole de l’opposition officielle.
Selon elle, la diminution progressive des effectifs et des bureaux en activité nuit à la surveillance et à l’application des règlements environnementaux, particulièrement dans les régions éloignées comme la Baie-James.
Une préoccupante baisse des signalements
La fermeture du bureau de Matagami s’inscrit dans une tendance plus large de réduction des effectifs des agents de la faune, qui ne sont plus assez nombreux pour couvrir l’ensemble du territoire. Cette situation entraîne une diminution du nombre de signalements et de sanctions, mettant en péril la biodiversité selon Virginie Dufour.
Entre 2023 et 2024, on a vu une baisse de 30 % des signalements, c’est énorme ! Évidemment, s’il y a moins de surveillance, il y a peut-être plus d’infractions que l’on ne voit pas, donc c’est assurément une perte pour la biodiversité.
Un combat politique mené à tous niveaux
Lors du dernier conseil municipal du 11 février, le maire de Matagami, René Dubé, a confirmé qu’il menait des discussions avec plusieurs représentants gouvernementaux afin d’obtenir un réexamen de cette décision.
Présentement, j’ai eu des échanges avec le député Denis Lamothe, le ministre Jean Boulet et la ministre des Ressources naturelles et des Forêts, Maïté Blanchette Vézina. On a besoin d’envoyer un message pour faire comprendre que la faune doit être respectée et qu’il va y avoir des agents en mesure d’appliquer la réglementation.
Alors que la pression monte avant l’échéance de 2026, les élus locaux et l’opposition continuent de revendiquer le maintien des services pour assurer une surveillance efficace de la faune et du territoire.