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Entente de principe conclue pour le CPE de Matagami

Nicolas Fivel
En plus des gains salariaux, 180 nouveaux postes seront créés pour soutenir l’intégration des enfants à besoins particuliers.
Publié le 17 février 2025 par Nicolas FivelFacebook du Syndicat des Métallos

Après plusieurs semaines de discussions, une entente de principe a été conclue le 23 janvier 2025 entre le comité de négociation syndical représentant les Centres de la petite enfance (CPE) affiliés à la FTQ, dont Les P’tits Maringouins à Matagami, et le gouvernement du Québec. Cette entente a été officiellement adoptée le 11 février par la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ).

Une hausse des salaires pour attirer de nouveaux talents

L’un des enjeux majeurs des négociations portait sur la rémunération des éducatrices, un secteur en difficulté en raison d’un manque d’attractivité salariale. Sonia Charette, représentante syndicale au syndicat des Métallos, souligne les progrès réalisés au cours de ces négociations.

Jusqu’à maintenant, elles étaient payées à 21,60$ après une technique d’éducation à l’enfance, ce qui fait que ça n’était pas attractif. Plus personne n’allait étudier dans cette branche, donc on est parvenus avec le gouvernement à augmenter les salaires d’entrée à 25,15$ dès le 1er avril 2025 après plusieurs heures de négociation.

En complément, les éducatrices travaillant plus de 35 heures par semaine bénéficieront d’une prime de 7$ supplémentaires, qui passera à 17$ après la 40e heure. De plus, une augmentation globale de 17,4 % sur cinq ans est prévue pour tous les salariés des CPE affiliés à la FTQ.

Un engagement pour l’inclusion des enfants à besoins particuliers

Outre les améliorations salariales, l’accord prévoit également des mesures pour favoriser l’inclusion des enfants en situation de handicap.« À l’échelle du Québec, 180 personnes supplémentaires seront engagées dans les CPE pour venir en aide aux éducatrices recevant des enfants à besoins particuliers. » ajoute Sonia Charette.

Cette mesure vise à alléger la charge de travail des éducatrices et à garantir un meilleur accompagnement des enfants, notamment ceux nécessitant un soutien particulier.

Si cette entente représente une avancée importante pour les éducatrices des CPE affiliés à la FTQ, elle demeure insuffisante aux yeux du syndicat. Mme Charette estime que malgré ces améliorations, la reconnaissance du métier ne reflète pas encore pleinement le niveau de formation et les responsabilités des éducatrices.