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Des compressions budgétaires d'ampleur secouent l’éducation à la Baie‑James

Nicolas Fivel
Malgré ces contraintes annoncées, les responsables mettent en place des initiatives pour préserver la qualité des services, tant pour les élèves que le personnel enseignant.
Publié le 19 juin 2025 par Nicolas FivelPexels

Les directeurs des centres de services scolaires de la région ont récemment été informés d’une coupe de 23,8 M $ dans leur budget, une mesure qualifiée de « choc » par les principaux concernés, alors que la rentrée scolaire 2025 se prépare déjà.

Un impact préoccupant sur les services aux élèves

Jean‑François Pressé, président de la table régionale des directeurs généraux des centres de services scolaires de l’Abitibi-Témiscamingue et de la Baie-James, a exprimé sa surprise face aux « colossales » compressions annoncées par le gouvernement du Québec.

« C’est certain qu’on a été étonné de l’ampleur des compressions budgétaires. On s’attendait à avoir des compressions comme la dernière année, mais de cette ampleur‑là on est vraiment surpris », s'interloque M. Pressé.

Ce retrait de fonds représente un effort massif, prélevant 23,8 millions de dollars sur le budget scolaire régional, et s'inscrivant dans le cadre d'économies préconisées pour l’ensemble du réseau des écoles publiques et privées à hauteur de 570 millions de dollars.

Selon M. Pressé, « ça aura des conséquences sur tous les services, y compris les services aux élèves », mais il assure que tous les efforts sont mis en œuvre pour garantir une rentrée saine et cohérente malgré ces restrictions.

Des stratégies pour préserver la qualité des services

Malgré la pression budgétaire, les directeurs généraux des centres de services scolaires de l’Abitibi-Témiscamingue et de la Baie-James entendent atténuer l’impact sur les conditions de travail du personnel éducatif et le bien-être des élèves.

La rétention et la fidélisation figurent parmi les priorités de Jean-François Pressé, qui met un point d’honneur à l’attraction des personnes qualifiées dans la région, en fonction des différents besoins recensés.

« Les compressions sont là, les cibles gouvernementales sont présentes et ne changeront pas. (...) Par contre, on a bon espoir de trouver des solutions et d’être en mesure d’offrir un meilleur service à nos élèves à la rentrée scolaire », insiste le président de la table régionale.

Des discussions avec le ministère de l’Éducation sont aussi en cours afin d’identifier des stratégies permettant d'assurer la qualité de l’offre éducative.