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Chibougamau demande la régularisation de terres publiques occupées illégalement

Nicolas Fivel
Le 14 janvier 2025, une lettre a été envoyée par Manon Cyr à Maïté Blanchette Vézina
Publié le 5 février 2025 par Nicolas FivelPxHere

La mairesse de Chibougamau, Manon Cyr, a adressé une lettre à Maïté Blanchette Vézina, ministre des Ressources naturelles et des Forêts, le 14 janvier dernier. Dans cette lettre, Mme Cyr dit souhaiter la possibilité exceptionnelle de régulariser plusieurs terres publiques sur lesquelles des résidents se sont installés sans autorisation.

Une demande pour régulariser une occupation de longue date

Selon Manon Cyr, plusieurs citoyens concernés ont sollicité la municipalité en novembre dernier afin de pouvoir racheter ces parcelles de terrain.

« Ces citoyens-là sont venus nous rencontrer au mois de novembre pour nous demander de pouvoir racheter ces portions de terrains. À ce moment-là, on a demandé à nos équipes de faire le tour pour voir ce qu’il était possible de faire et on a convenu de demander à Madame la Ministre de regarder s’il était possible de trouver une solution dans une mesure d’exception », explique la mairesse.

La situation trouve son origine bien avant l’instauration d’un plan d’urbanisme propre à la ville. En effet, depuis plusieurs décennies, des citoyens ont aménagé sur ces terres publiques diverses installations, telles que des cabanons, des tables à feu, des chaises et même des garages.

Une position ferme du ministère

Le ministère des Ressources naturelles et des Forêts, qui exige la démolition des infrastructures, a refusé d’accorder une entrevue. Toutefois, dans un communiqué, il rappelle que « depuis 2016, les lignes directrices relatives à l’encadrement de la vente de terres du domaine de l’État privilégient la location par rapport à la vente et précisent les situations où, exceptionnellement, le Ministère consent à la vente d’une terre publique. »

L'occupation du territoire en jeu

Pour Manon Cyr, la question va bien au-delà de simples parcelles de terrain :

« Dans une région comme la nôtre où on veut occuper le territoire, on aimerait pouvoir régulariser dans les situations d’exception pour permettre à ces gens-là d’acheter le terrain en question », plaide-t-elle.

À ce jour, ni la ministre Maïté Blanchette Vézina ni le ministère des Ressources naturelles et des Forêts n’ont répondu à la requête de la mairesse de Chibougamau. La municipalité demeure dans l’attente d’une réponse qui pourrait déterminer l’avenir de ces résidents et de leurs installations sur les terres publiques.