
Un soutien financier aide à la restauration de camps cris incendiés en 2023

Une annonce conjointe entre l’Association des trappeurs cris, l’Office de la sécurité économique des chasseurs cris (OSECC) et seize compagnies d'exploration minière est venue confirmer, le 9 avril 2025, la poursuite des efforts de reconstruction de dizaines de camps détruits lors des feux de forêt majeurs de 2023 dans le territoire d’Eeyou Istchee Baie-James.
Reconstruire pour se réapproprier le territoire
Plus de 4,5 millions d’hectares ont été ravagés au Québec en 2023, ce qui en a fait la province la plus touchée au pays par les feux de forêt. Parmi les dommages de ces feux dévastateurs figurent entre 150 et 160 camps cris — ces infrastructures essentielles aux activités traditionnelles comme la chasse et la pêche — qui ont été réduits en cendres.
Pour permettre aux familles autochtones de réinvestir ces territoires autrefois habités, une aide de 600 000 $ a été annoncée. Une première partie s'élève à 400 000 $ et provient de l’OSECC, et 200 000 $ sont issus d’une alliance de seize sociétés d'exploration minière œuvrant en Eeyou Istchee Baie-James. Ce nouveau financement fait suite à une première vague de reconstruction entamée en 2024.
« L’an passé, en 2024, l’Association des trappeurs cris a été capable d’en reconstruire 50 sur 160. Cette année, en 2025, l’objectif de reconstruction est similaire », insiste Serge Larivière, directeur général de l’OSECC.
« Sans camps, c'est difficile d'aller chasser »
Selon le directeur général, la reconstruction de ces camps est essentielle pour ces communautés. « La base de l’occupation du territoire pour les chasseurs autochtones, ça vient avec un camp confortable et sécuritaire où ils peuvent s’établir pour faire leurs activités. Sans camps, c’est difficile d’aller chasser dans ces endroits-là qui sont souvent très reculés et très éloignés des communautés ou centres urbains », assure M. Larivière.
Toutefois, ce projet de restauration ne se limite pas à une remise en état des dizaines de camps cris détruits, mais représente également un acte de résilience et de réappropriation du territoire, après une catastrophe naturelle d’une ampleur historique.