La vile de Lebel-sur-Quévillon, se retrouve dans l'incertitude concernant l'avenir de ses activités forestières. L'imposition récente de taxes douanières de 25 % par les États-Unis sur le bois d'œuvre canadien menace de fragiliser une industrie déjà éprouvée par des défis structurels et environnementaux.

Une économie sous tension

À Lebel-sur-Quévillon, l'économie locale tourne autour de deux piliers majeurs : la scierie Comtois de Domtar et l'usine de pâte Nordic Kraft de Chantiers Chibougamau. Ces acteurs économiques essentiels, employant directement et indirectement une part significative de la population, subissent de plein fouet l'impact des hausses tarifaires. Si l'usine de pâte reste en partie épargnée grâce à son accès à des marchés internationaux diversifiés, la scierie, déjà en activité intermittente, se retrouve dans une position plus précaire encore.

Monsieur, Guy Lafrenière, maire de Lebel-sur-Quévillon, reste une figure de pragmatisme et de détermination au sein de la tourmente. Il résume la situation avec des mots simples mais percutants : « Avec un tarif de 25 %, c’est un pas de reculons pour ma scierie. [...] Je pense qu'on va avoir un quatre ans assez difficiles, surtout deux ans, mais on se retrousse les manches. »

Ses propos mettent en lumière les efforts soutenus pour trouver des solutions locales face aux pressions globales. Les initiatives pour tirer parti des bois brûlés et régénérer la forêt signalent une volonté farouche d'innover pour sécuriser un avenir durable.

Alors que les négociations commerciales entre Ottawa et Washington évoluent à pas mesurés, l'horizon demeure incertain pour Lebel-sur-Quévillon mais également pour toute la région dont l'économie dépend fortement de la foresterie. La communauté est à un carrefour où créativité et résilience seront les outils cruciaux pour façonner une nouvelle ère économique.