Début janvier 2025, cinq étudiants en soins infirmiers du Cégep de Chicoutimi ont entamé un stage à Puvirnituq, au Nunavik, poursuivant ainsi un programme d’immersion en milieu nordique. Quelques mois plus tôt, à l’automne 2024, sept autres étudiants s’étaient rendus à Chisasibi pour une expérience similaire.

Sensibiliser aux réalités nordiques

Ce programme vise avant tout à sensibiliser les futurs professionnels de la santé aux défis de la profession infirmière en région éloignée et à développer leurs compétences en communication interculturelle. Nancy Vaillancourt, enseignante en soins infirmiers, insiste sur l’importance de cette ouverture :

« Initialement, le but était de sensibiliser les futurs travailleurs de la santé à la profession infirmière au Nord, mais aussi à la communication interculturelle et à briser les préjugés et les biais que l’on peut avoir liés aux communautés autochtones. »

Le stage de Puvirnituq en est à sa 10e année, tandis que celui de Chisasibi a été lancé tout récemment, à l’automne 2024.

Une sélection rigoureuse et une formation adaptée

Pour participer, les étudiants sont choisis en fonction de leurs résultats académiques, de leur engagement extrascolaire et de leur intérêt pour la découverte des réalités nordiques. Une préparation approfondie est également nécessaire avant leur départ.

« L’étudiant va avoir une préparation académique, on va pousser certaines notions au niveau de l’examen physique. On va aussi faire une longue préparation au niveau de la sensibilisation culturelle. Il y a des soignants de Chisasibi et de Puvirnituq qui vont venir discuter avec les étudiants pour parler des réalités nordiques dans les communautés », explique Nancy Vaillancourt.

En plus d’une évaluation de leur niveau d’anglais, les étudiants bénéficient d’une formation spécialisée pour mieux appréhender les spécificités du milieu.

Une immersion culturelle exigeante

L’un des plus grands défis pour les participants reste l’adaptation culturelle. Cette immersion ne se limite pas aux aspects professionnels, mais touche également aux habitudes de vie et aux rapports sociaux. Selon Mme Vaillancourt, les étudiants devront s’ajuster à un rythme de travail différent et à une perception du temps propre aux communautés autochtones.

En s’ouvrant à ces réalités, les étudiants du Cégep de Chicoutimi acquièrent non seulement des compétences professionnelles, mais aussi une meilleure compréhension des enjeux de santé en territoire nordique. Une expérience enrichissante qui pourrait bien façonner leur avenir dans le domaine infirmier.