Dans un contexte où la réussite scolaire des élèves autochtones demeure une priorité pour les milieux éducatifs et professionnels du Québec, l’Institut national des mines (INM) a lancé en janvier 2024 un outil d’accompagnement novateur. Conçu pour enrichir les pratiques pédagogiques en formation professionnelle auprès des élèves des Premières Nations et Inuit, cet outil a déjà été distribué à plus de 1 000 exemplaires, il a également été finaliste aux prix Zénith 2024, qui récompensent l’excellence en communication gouvernementale.

Un levier pour l’inclusion et la persévérance scolaire

L’objectif principal de cet outil est de favoriser la persévérance scolaire en proposant des stratégies pédagogiques sensibles aux réalités culturelles et linguistiques des communautés autochtones. Il permet notamment :

• Une meilleure compréhension des défis rencontrés par les élèves autochtones

• L’identification des facteurs de risque et de protection

• L’intégration de pratiques pédagogiques culturellement adaptées

• La découverte de ressources et d’organismes autochtones partenaires

Selon la Dre Émilie Deschênes, consultante en éducation en contexte autochtone, « la mise en place de mesures de soutien comme le mentorat, l’utilisation de grilles de réflexion et la reconnaissance des facteurs de risque sont des éléments clés abordés dans l’outil. Ce soutien est à la fois culturellement pertinent et directement applicable en classe. »

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De plus, l’un des atouts majeurs de l’outil réside dans sa capacité d’adaptation aux diverses réalités autochtones du Québec. « Il existe 11 nations autochtones au Québec, chacune avec sa propre culture. Ce n’est pas une solution unique, le guide propose des portraits variés et des stratégies à trois niveaux : personnel, pédagogique et institutionnel », rappelle madame Deschênes.

Un atelier pour s’approprier l’outil

Afin de faciliter l’appropriation de cette ressource, l’INM organise un atelier gratuit et interactif le mercredi 1er octobre 2025, au Salon Richelieu du Centre des congrès Le Noranda Hôtel et Spa à Rouyn-Noranda. L’événement débutera à 7 h 30 et réunira des participants issus des milieux scolaires, communautaires et industriels. D’une durée de quatre heures, l’atelier propose une démarche interactive et collaborative visant à mieux comprendre les réalités des élèves des Premières Nations et Inuit, identifier les facteurs de vulnérabilité et de réussite, explorer des stratégies pédagogiques adaptées, encourager le partage d’expériences et la collaboration intersectorielle, et définir des actions concrètes à mettre en œuvre dans les six mois.

« Ce ne seront pas quatre heures de conférence passive », précise Émilie Deschênes. « Les participants seront activement impliqués. Nous invitons les équipes des écoles et des centres de formation de tout le Québec, incluant le personnel enseignant du secondaire et de la formation professionnelle. »

L’atelier vise également à favoriser les liens entre les milieux scolaires, communautaires et industriels. « Nous espérons encourager des collaborations concrètes, comme des stages, des formations en sécurisation culturelle ou des partenariats entre organisations », ajoute-t-elle.

Depuis sa mise en circulation, l’outil d’accompagnement a été adopté par plusieurs commissions scolaires, dont la Commission scolaire crie et celle de la Baie-James. Bien que les données régionales soient encore en cours de collecte, les retours du terrain sont très positifs.

Rappelons que l’atelier du 1er octobre s’inscrit dans une série d’initiatives portées par l’Institut national des mines, qui tiendra également son 10e colloque sur la formation minière le lendemain. Une occasion unique de réfléchir collectivement aux enjeux de l’éducation autochtone et de renforcer les liens entre les différents acteurs du milieu.

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